koechlin schwartz
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Général Koechlin-Schwartz

Février 2014 : Les Archives municipales de Vannes – où vivait le Général Koechlin-Schwartz – publient, en collaboration avec Dorothée Koechlin de Bizemont, la petite-fille du Général, son journal complété de notes d’historiens.

J’avais eu le privilège de lire les mémoires, écrites comme un carnet de bord, du général Koechlin il y a quelques années, bien avant leur édition.

A leur passionnante lecture on peut s’apercevoir qu’il y a l’Histoire avec une majuscule écrite par des spécialistes après étude de documents divers aboutissant à une interprétation souvent nuancée par la personnalité de l’auteur. Il y a ensuite l’histoire relatée par les hommes sur le terrain, sans fioriture et sans parti pris, destinée à eux-mêmes et à leurs proches dans un souci constant de la vérité.

Grâce au général Koechlin nous avons une image d’une extrême précision sur la vie d’une famille avant pendant et après la guerre.
Il est difficile de s’imaginer aujourd’hui la foule de problèmes rencontrés : approvisionnement journalier en vivres, courrier, nouvelles longues à venir, téléphone en panne, essence introuvable. Cela est difficile à comprendre pour ceux qui pensent que les ordinateurs et les téléphones mobiles ont toujours existé et qu’il suffit de consulter Internet pour avoir toutes les nouvelles du monde.

Mais le plus intéressant est de s’apercevoir que les hommes, quels qu’ils soient, envahisseurs, résistants, libérateurs, simples citoyens ne sont jamais soit bons soit mauvais mais d’une complexité qui se révèle dans ces situations extrêmes. Cela nous fait réfléchir et nuancer nos jugements.

L’édition de ces mémoires est agréable à lire et complétée de notes d’historiens locaux qui commentent le texte. Elles se lisent comme un feuilleton et chacun y retrouvera des points d’intérêts particuliers, relations avec l’occupant, importance du potager et du verger, difficiles déplacements en train ou voiture, combustibles impossibles à trouver en hiver etc…

Elles nous permettent aussi de relativiser les petites misères actuelles qui sont bien peu de choses comparées à celles vécues par la plupart de Français en cette période.
Il faut remercier sa petite fille, Dorothée Koechlin de Bizemont, qui nous fait connaître ce premier tome, prélude au second qui nous plongera au cœur des années de guerre.

Jean-Claude Koechlin (AJ52411 – fils de Jean-Jacques)